Courant d'Art

Des portraits atypiques où des personnalités parlent de leurs goûts artistiques hors des sentiers battus ! A la fin de chaque itw, il ou elle nous propose une œuvre d'art et un texte en résonnance.

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Par Florence Fantini
21 avr. · 8 mn à lire
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FRÉDÉRIC ENCEL, PORTRAIT D’UN GÉOPOLITIC’ ARTS

Le monde est petit ! En papotant, nous réalisons que nous étions dans le même lycée. Je suis devenue prof de latin et lui, éminent docteur en géopolitique, spécialiste du Moyen-Orient. Exit donc les discussions stratégiques ! Je ne suis pas à la hauteur et il sature de l’actualité. Parcourons donc le globe à la recherche de ses amours artistiques !

Élégant, raffiné, drôle et truculent, notre chercheur-enseignant mêle les qualités de l’honnête homme du XVIIe  et la faconde, soutenue, mais jamais précieuse, d’un homme moderne, épris de liberté et de laïcité. Attablés aux Deux Magots, autour d’un chocolat chaud, pendant qu’un déluge s’abat sur le village germanopratin (oui, moi j’ai le droit d’utiliser du langage précieux !), la discussion s’annonce passionnante (petite angoisse tout de même : le magnéto arrivera-t-il à tout capter malgré le bruit du clapotis ? La terrasse couverte de ce café mythique ne va-t-elle pas s’envoler ? Ça m’apprendra à inviter un amoureux de la Normandie ! La prochaine fois je contacte Enrico Macias.

Frédéric EncelFrédéric Encel

C’est avec une pointe d’humour qu’il se dit prêt à passer sous mes (je cite) « terribles fourches caudines. » En l’occurrence, ni fourche, ni fourchette, juste une jolie petite cuillère pour tourner le délicieux chocolat chaud, seule drogue dure de notre invité. D’ailleurs qui est-il exactement ? D’où vient-il ? Notre ami Google est assez taiseux en ce qui le concerne. Ce mystère nous plonge dans une petite ambiance de roman d’espionnage fort plaisante ! Logique, me direz-vous, pour un expert de consulting en risques-pays, écouté et entendu par le ministère de l’Intérieur. Endossant l’habit de Miss Marple, tout en dégustant le chocolat, « je vous en remets un peu parce que c'est chaud » (je vous ai dit, galant homme), j’arrive à remonter un peu son arbre généalogique, en m’accrochant aux branches, car le bougre est bavard !

Né dans une famille modeste, il grandit à Maisons-Alfort dans les mêmes cités que MC Solaar, mais fut moins « victime de la mode » que des cours d’histoire et des tournois d’échecs ! Deux passions qui le résument et forgent son caractère :  à la fois tour, fou, cavalier et reine, cet enfant du 9.4 est un vrai fils de l’école républicaine qui a su avancer ses pions dans un environnement modeste et pas spécialement cultivé : « Mes parents, cachés pendant la guerre, n'ont pas eu l'occasion de faire d'études à cause de ces salopards de nazis », mais l’invitation et l’incitation à la culture étaient permanentes : « Ma mère ne savait pas faire la différence entre Brahms et Tchaïkovski, mais, à l'âge de 5 ans, je connaissais, grâce à elle, le nom de la plupart des compositeurs de musique classique et je savais que c’était très positif de se cultiver. » Il se souvient du 33 tours livre-disque de Casse-Noisette, « ma petite madeleine de Proust dans laquelle je croque de temps en temps », de ses sorties dans les musées avec son petit frère, de ces quelques livres laissés par un oncle aimé grâce auquel il découvrit et dévora Kafka. Il plonge dans ce doux passé et en retire un seul regret, celui de n’avoir jamais pratiqué aucun art : chanter ? il aurait déclenché des déluges. Danser, faire du théâtre ? Trop timide. Dessiner ? « À 55 ans, quand ma petite me demande de lui dessiner un cheval, c'est le même que celui que je faisais en maternelle. » Alors, pour compenser, il s’installe au premier rang des salles de spectacles et admire la gestuelle et la voix de ceux qui en ont le talent, « je vais voir un miracle, un prodige. Et je paie très peu pour obtenir ce miracle. »

Mon bureau est le réceptacle de mon enfance

L’envie de culture dispensée par ses parents, les livres de son oncle, les sorties avec son frère, son univers artistique est un cocon. Son côté « Tour » aux échecs, « Tour » au singulier, notez-le bien, car, dans les tours, il n’y monte pas. Réfléchi, calme, posé, discret, il aime se protéger, anticiper et s’entourer de ce qui le rassure : ses souvenirs d’enfance, son bureau, son refuge à Trouville. « Prenez, prenez le chocolat, moi j'ai terminé. Je vais être gras comme un cochon ! », élégante et subtile manière de briser ainsi la nostalgie avec une pointe d’humour. La nostalgie, il la cultive, il en a même la « propension » comme le prouve la photo de son bureau sur lequel il pourrait passer des heures, penché, à s’épancher : « c’est le réceptacle de mon enfance. J'y ai conservé la quasi-totalité de mes jouets, mes échiquiers, mes livres favoris, mes Schtroumpfs (là, j’avoue que j’ai failli recracher mon chocolat chaud), mes petites voitures, mes petits soldats en étain, un poster de Brel, une très grande carte en toile du Moyen-Orient, datée des années 60, un Napoléon miniature, un petit fusil en plastique que mon père m'avait acheté à 55 francs à Cannes en janvier 1977 (oui, je tiens à préciser que notre expert se souvient de toutes les dates, tous les lieux, tous les noms… À entendre, c’est quelque chose, je vous jure !)

Son côté « Tour » d’échec, carapace et cocon protecteur se lit aussi dans sa passion pour les châteaux forts : « Globalement Venise m’emmerde. Désolé, hein. » (Votre héroïne-italienne-apprentie-journaliste à deux doigts d’envoyer valser le chocolat chaud…) « J’adore le château de Langeais, de Pierrefonds — surtout les soubassements d’origine — celui de Falaise. J'aime bien les Vauban aussi, les blockhaus, tout ce qui est défensif. » Courageux, mais pas téméraire ! Enfant à Cabourg, en « Vacances au bord de la mer » comme chante Jonasz ou aujourd’hui à Trouville, la mer le fascine et l’effraie : « je la vois, je la sens, elle me fait peur, au tréfonds de moi-même. Je suis plus quiet quand je sais qu'elle descend et puis, amoureusement parlant, j’ai eu losé à Cabourg ! » Tout Encel en une phrase : sérieux et dérision. Franglais et passé surcomposé. Inégalable.

Château de Langeais Château de Langeais

 Je suis tombé amoureux de Trouville, j'y vais souvent, j'y passerai mes vieux jours et j'y mourrai

Amer, jamais, la mer, toujours : « Je suis tombé amoureux de Trouville, j'y vais souvent, j'y passerai mes vieux jours et j'y mourrai. » D’ailleurs, dans une salle des ventes, s’il en avait les moyens, entre un manuscrit de Proust et un tableau de Boudin, il choisirait la toile : « Le doc de Proust, je ne vais pas le vénérer sous prétexte que c'est un original, je vais le vénérer pour sa profondeur, son écriture, sa langue hallucinante, son humour, sa sensibilité. Le tableau original, je vais pouvoir, à un rythme multi-quotidien, le découvrir et le redécouvrir bien mieux que sur une illustration papier quelconque. »

Eugène Boudin, La Plage de Trouville, 1864, musée d’OrsayEugène Boudin, La Plage de Trouville, 1864, musée d’Orsay

La nostalgie de la mer.E, mais aussi de celle du père, disparu et tant aimé, qui, lui, savait très bien dessiner et travailler le fer forgé : « J’ai gardé des petits personnages caricaturaux en guise de signature sur les lettres qu'il m'envoyait quand j'étais en colonie de vacances. Il finissait toutes ses phrases par des calembours plus mauvais les uns que les autres, mais qui le faisaient beaucoup rire. Et comme son rire était très communicatif et très chaleureux, les gens riaient aussi. » Le rire, indispensable sel de la vie, le rire des enfants surtout, « la plus belle scène du monde », qui, à son avis illustrerait à merveille une affiche pour le festival de Cannes. C’est ça, Encel : le rire et la nostalgie.

©De Renom @DeRenom sur X / Twitter©De Renom @DeRenom sur X / Twitter

Je me rends souvent dans l’église Saint-Louis-en-l’Île pour y vivre Le Requiem de mon frère Mozart.

Frédéric Encel par ©Quibe   @quibe sur Instagram Frédéric Encel par ©Quibe @quibe sur Instagram

Un silence puis : « J’aimais beaucoup mon père. Je me rends souvent dans l’église Saint-Louis-en-l’Île pour y vivre Le Requiem de mon frère Mozart. C'est une œuvre qui m'émeut aux larmes et qui me fait penser à mon père, alors qu’il n'avait aucune espèce de rapport avec lui, ni de près ni de loin. » Peut-être l’atmosphère particulière des églises ? « Ce qui me touche, c'est de savoir qu'un nombre important d'humains, y ont espéré, prié, pleuré. Ça m'émeut d'autant plus que moi, je suis agnostique. » Alors, oui, Mozart le transporte, mais aussi Peer Gynt de Grieg, l’Inachevée de Schubert et La Moldau de Bedřich Smetana.

N’allez cependant surtout pas croire que Frédéric Encel est le prototype du 1er de la classe-Gendre idéal-féru de classique-rat de bibliothèque ! Après le côté « Tour », le côté « Fou » des échecs. Il tient de son père l’art de conclure ses propos par une blague ou un mot d’esprit, se régale du comique truculent de Wolinski, des films de Blier ou de la joie de vivre à l’italienne. C’est un jouisseur qui aimerait avoir plus de temps et surtout plus d’ INSOUCIANCE (son mot préféré) : « un mot à vivre, à fantasmer, inSouCianCe (il chante les S et les C et me demande de le prononcer. Que diable non, avec mon zeveu zur la langue !) INSOUCIANCE, on en manque tellement. » Sans la moindre hésitation d’ailleurs, il me répond du tac au tac qu’il pourrait vivre en Italie : « Et je ne suis pas un fayot ! (rapport à votre héroïne-italienne-apprentie-journaliste à deux doigts d’envoyer valser le chocolat chaud un peu plus haut…) Pour sa géographie multiple, variée, riche. Pour sa langue, une véritable chanson - alors évidemment, moi, je n'ai jamais subi Mussolini - pour sa gastronomie. Pour cette forme d'autodérision, d'insouciance, de romantisme d'une partie au moins de sa population. »

L’insouciance, mais aussi l’humour, celui de Charlie Hebdo auquel il est abonné depuis plus de 25 ans, celui de Charb, son ami assassiné, de Coco, « quelle classe, cette dame ! », de Wolinski : « J'ai trouvé chez un bouquiniste cabourgeais une une de Charlie, de 1971, signée de Wolinski, la légende est « tout augmente ». On y voit une jeune femme aux courbes généreuses, en train d'engloutir une baguette de manière extraordinairement suggestive ; là, on a à la fois de l'humour coquin et une très grande liberté de ton donné à cette femme, la véritable actrice de sa vie. » Et de constater, amèrement, qu’aujourd’hui, le moralisme et la bigoterie reviennent en force notamment chez les jeunes et « poussent l'arrogance de ceux qui n'ont jamais connu de dictature et vivent en pleine liberté ».

Charb ©Revelli-Beaumont/SipaCharb ©Revelli-Beaumont/Sipa

Le côté « Fou » des échecs est aussi dans sa passion des films de Blier des années 70 : « Blier et la chair qui n'est pas triste. Blier et la rupture des conventions les plus moralistes. Une forme de décontraction et de dilettantisme, mais qui reste encadrée. On n'est pas dans le n'importe quoi. Et autant les femmes sont souvent dévalorisées et réifiées, autant les personnages masculins et machos sont parfaitement minables. C'est ça qui me plaît. Le virilisme et la misogynie sont deux réalités parmi les plus méprisables de la condition humaine. »

Encel, « Tour », Encel « Fou », mais si on lui demandait de choisir vraiment quelle pièce il serait sur un échiquier ? « 50 ans que je joue, je ne me suis jamais posé la question ! Vous avez trouvé l’angle mort, pfft chapeau, quelle question, c’est redoutable (je me ressers du chocolat du coup) ! Je ne dis pas ça parce que je suis Encel (attention, calembour douteux !), mais peut-être le cavalier.  Un peu retors, assez lent, mais quand même, passant par-dessus d'autres personnages, roublard, moins arrogant que la reine, mais capable de se tirer des dangers plus facilement que les autres pièces. » C’est l’Ulysse de l’échiquier, qu’attendre d’autre d’un professionnel de l’histoire, des guerres et de la stratégie ?

Quand, adolescent, on lit Le Troisième Reich de William Lawrence Shirer et qu’on écoute Jacques Brel, on a peu de chance de pécho !

L’histoire ? Il est tombé dedans tout petit, c’est (avec une bonne centaine de kilos en moins !) notre Obélix de la géopolitique. Aux risques et périls de mettre sa vie sentimentale en danger : « Comment expliquer que j’avais très peu de succès ? Quand, adolescent, on lit Le Troisième Reich de William Lawrence Shirer un samedi soir et qu’on écoute Jacques Brel, on a peu de chance de pécho. » C’est ballot !

Il a gardé toute la collection de L’Histoire de France en bandes dessinées et a, dès le CE2, des discussions sur Napoléon avec son instituteur, M. Ferrard (oui, oui, il se rappelle tous les noms) : « Un jour, il passe une diapositive de Napoléon Bonaparte. Mais il se trompe et on le voit inversé, les pieds en l'air. Éclats de rire dans la classe. M. Ferrard dit « attention, attention, ne riez pas parce que c'est l'ami de Frédéric ». (Je pouffe discrètement en regardant désespérément ma tasse de chocolat vide).

L’art n’explique pas le monde et ne le sauvera pas. Il y avait un art nazi, ce bâtard d'Hitler peignait, il y avait des intellectuels à la tête du Hutu Power génocidaire. 

Bon, redevenons sérieuse le temps d’une accalmie (un rayon de soleil pointe sur le clocher de l’église Saint-Germain, je crois voir passer Sartre et Vian, les effets du chocolat sûrement) et demandons à notre « Cavalier » si l’artiste doit être engagé ou simplement marchand de rêves. Est-ce que, pour reprendre la citation ultra galvaudée de Dostoïevski « La beauté sauvera le monde » ? Alors là, sans transition, je retrouve le Encel conférencier, docte, clair, sans langue de bois : « Je pense que l'art n'explique rien d'autre que la sensibilité humaine, que la complexité de l'âme humaine, que la créativité humaine, ce qui est déjà beaucoup. L’art n’explique pas le monde et ne le sauvera pas. Il y avait un art nazi, ce bâtard d'Hitler peignait, il y avait des intellectuels à la tête du Hutu Power génocidaire. » Au mot « engagement » pour l’artiste, il préfère celui d’ « empathie » : « Jacques Brel, mon grand maître en matière de chansons, a dit : « être artiste, c'est avoir mal aux autres ». Si l’on a mal aux autres, ça signifie que d'autres ont mal. » Pour lui, c’est Bernard Lavilliers qui incarne le mieux ce personnage d’artiste sympathique, au sens étymologique du terme (« qui souffre avec ») : « Son engagement est humble, très artistique au sens où Il épouse dans son propre art, dans sa propre musicalité et dans une partie de ses paroles, la cause de ceux qu'il défend. »

Rien n’est plus sensuel qu’une femme de Rubens !

Encel à la fois « Tour », « Fou » et « Cavalier », mais la tendresse, bordel ?! La tendresse, il la trouve en la « Reine », en la femme, l’actrice, la muse ou le symbole. D’ailleurs, j’ai encore trouvé l’angle mort (fière de moi, je suis à deux doigts de me commander un autre chocolat chaud !) en demandant à ce défenseur des valeurs républicaines quelle femme pourrait incarner Marianne : « Oh mon Dieu, c'est difficile, ça. C'est vachement difficile. C'est une belle question. C'est une belle question. C'est une belle question (le bougre stratège il répète pour avoir le temps de trouver).  Alors je vais vous répondre Jeanne Moreau. Elle possède à la fois une douceur, une détermination et une profondeur de vision qui ne trahirait pas Marianne. » En revanche, il ne l’aurait pas aimée sculptée par Giacometti : « J'aime les femmes plantureuses, lascives et pleines de plis des tableaux de Rubens. Rien n’est plus sensuel qu’une femme de Rubens ! » Un cavalier amateur de jolies femmes en art, avec un petit côté romantique attendrissant. Celui qui « a eu losé à Cabourg » tombe en pâmoison à la lecture du Lys dans la vallée de Balzac : « Je ne crois pas qu'on puisse faire plus romantique, si ce n’est en musique, avec la somptueuse Symphonie no 4 de Brahms. »

Jeanne Moreau ©Nick Ackerman/Penske Media/Rex/ShutterstockJeanne Moreau ©Nick Ackerman/Penske Media/Rex/Shutterstock

Pierre Paul Rubens, Le Jugement de Pâris, 1636, musée du PradoPierre Paul Rubens, Le Jugement de Pâris, 1636, musée du Prado

Qu’il soit la Tour, le Fou, le Cavalier ou la Reine, Frédéric Encel traverse la diagonale des arts avec aisance, charme et intelligence. Il déplace ses pions culturels avec brio et parle avec enthousiasme des livres et des musiques qui l’étreignent. Celui qui aurait voulu devenir avocat pénaliste et défendre Christian Ranucci, si la fée de l’histoire ne s’était penchée sur son berceau, voue un culte aux mots et à leur pouvoir de conviction et de séduction. Encore de la stratégie, mais oratoire cette fois. Au délicieux jeu des liaisons dangereuses, s’il devait offrir, pour la séduire, trois livres à une femme : Belle du Seigneur d’Albert Cohen, Lady L. de Romain Gary et Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig. « Ce sont des bouquins très romantiques et dans lesquels les auteurs essayent d'aller au fond de la compréhension des femmes, de leur sensibilité. »

Ce joueur invétéré sera un jour, comme nous tous pauvres mortels, mis échec et mat. Il aimerait partir en musique, au son du Dernier repas de Brel, de Ce n'est rien de Julien Clerc et du Chant des partisans yiddish dans la version stupéfiante et hard du groupe de rock belge Cartouche : « Ça donne quelque chose de moins misérabiliste, de tout aussi triste et en même temps pourvoyeur d’une force exceptionnelle. »

Je m’excuse d’avoir plombé l’ambiance : « Mais non ! Ça dépend. On ne sait pas ce qu'il y a après ! »

Un tout ou un néant. Quoi qu’il en soit, toujours un coup à jouer.

LE MOT ET L’IMAGE

« Je dois dire que vous m’avez fait bosser ! Après avoir réfléchi à beaucoup de couples « mots-image » et à force de faire le tour de mon bureau de 4,3 mètres carrés, je me suis dit que la citation correspondait vraiment bien au tableau (Je détestais Talleyrand quand j'étais petit, j’aimais plutôt Robespierre, j'étais un naïf et maintenant c'est le contraire. ) Je ne crois pas que quelqu'un d'autre que Bonaparte soit plus paradigmatique de cette foi en lui-même.  Cette œuvre de propagande qui trône dans mon bureau ! Mais ça vous donne une énergie. Mais c'est dingue. » Ah, en parlant de Napoléon, vous avez vu Napoléon de Ridley Scott ? « Oui ! Ce n’est pas nul, c'est juste de la haute trahison. »

 « On ne croit qu'en ceux qui croient en eux. » Talleyrand 

Jacques-Louis David, Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, 1801, Musée national du château de Malmaison, Rueil-MalmaisonJacques-Louis David, Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, 1801, Musée national du château de Malmaison, Rueil-Malmaison